C’est le Conseil fédéral qui représente la Suisse à l’étranger et qui est responsable de la définition de la politique extérieure, notamment en négociant et en ratifiant des traités. Néanmoins, il est tenu de respecter les droits de participation de l’Assemblée fédérale et de soumettre les traités à cette dernière pour approbation.
Au cours des dernières décennies, la collaboration internationale sur le plan économique n’a cessé de s’intensifier, ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre de traités internationaux. Étant donné que ces traités ont, en règle générale, des répercussions sur le droit national, le Parlement a émis le souhait, en tant que détenteur du pouvoir législatif, d’être impliqué le plus rapidement possible dans le processus de négociation. Depuis l’an 2000, la politique extérieure est ainsi un domaine de coopération entre l’exécutif et le législatif.
Le Conseil fédéral consulte depuis lors les commissions compétentes en matière de politique extérieure sur de nombreux projets. L’Assemblée fédérale participe en outre aux travaux d’assemblées parlementaires internationales et entretient des relations suivies avec les parlements étrangers. Grâce aux activités de politique extérieure du Parlement, les députés et les organes concernés (collèges présidentiels, commissions, délégations permanentes ou non permanentes) peuvent acquérir de l’expérience en matière de politique étrangère et avoir accès à des informations de première main. La diplomatie parlementaire permet également aux députés et aux organes concernés de participer activement au travail politique qui s’effectue au sein des organisations interparlementaires et de représenter les intérêts de la Suisse lors de rencontres parlementaires internationales. Enfin, elle leur donne la possibilité d’établir une plateforme de communication qui complète celle du gouvernement et de tisser un réseau de relations avec les parlements d’autres pays.